Depuis novembre 2011, l’Association des théâtres francophones du Canada (ATFC) en collaboration avec l’École nationale de théâtre du Canada (ÉNTC) est fière d’offrir aux praticien·nes de théâtre de la francophonie canadienne des stages annuels de plusieurs semaines en formation continue.
Une nouvelle mouture des stages a été lancée en 2023 (après une dizaine d’éditions organisées au Centre des arts de Banff). À présent, chaque édition permet aux participant·es de découvrir la ville de l’un des membres de l’ATFC et d’y faire la rencontre de la communauté théâtrale locale. Depuis, les stages sont itinérants : ils ont visité Edmonton en 2023, Moncton en 2024, et se rendront à Winnipeg en 2025.
Les stages ont lieu à l’automne/hiver. Les appels à candidatures et jurys sont organisés au printemps. Chaque année, trois stages sont proposés dont les thématiques sont choisies en fonction des besoins du milieu. Les participant·es sont des artistes et artisan·es qui évoluent dans les communautés en situation linguistique minoritaire, soit dans les provinces et territoires où la population est majoritairement anglophone. Ces participant·es cherchent à renforcer leur pratique artistique ou technique, dans le cadre ou non d’un projet précis. Les stages sont aussi l’occasion d’échanger et collaborer durant deux semaines avec d’autres praticien·nes de la Francophonie canadienne. Chaque édition, une cohorte d’environ 12-18 personnes est constituée.
L’ATFC, ses partenaires et son corps enseignant s’engagent à prendre des actions en faveur de l’accessibilité, de l’équité et de la diversité du milieu théâtral franco-canadien.
L’appel à candidatures se terminera le dimanche 22 juin 2025 à 23h59 (HNP).
Ce stage s’adresse aux metteur·es en scène et aux acteur·trices créateur·trices. Aucune compétence en jeu n’est requise. Des acteur·trices seront engagé·es pour les exercices pratiques.
Du 30 novembre au 13 décembre 2025 au Théâtre Cercle Molière, trois stages seront proposés :
Pourquoi un spectacle énergique et rythmé peut-il s’avérer ennuyeux, tandis qu’une performance d’une grande lenteur peut captiver le public ? La réponse à cette question n'est pas simple. Au-delà des préférences individuelles pour un style ou une thématique, des règles mystérieuses semblent influencer la dynamique d'un spectacle vivant, créant cette tension dramatique tant recherchée.
Dans le récit traditionnel - que ce soit au théâtre, au cinéma ou dans la littérature - la tension est souvent liée à l’intrigue et à la psychologie des personnages. Qu'en est-il des formes contemporaines qui éclatent les structures narratives et utilisent les éléments scéniques comme vecteurs de narration ? Comment distinguer la tension qui vient de la dramaturgie de celle qui découle de la mise en scène ?
Dans cet atelier intensif, les participant·es seront invité·es à explorer ces questions à travers des exercices d'écriture pratiques, quotidiens et spontanés, basés sur des consignes données. Les textes seront mis en voix et/ou en corps par le groupe, de manière collaborative, tout au long de l'atelier. L'incarnation de la parole - à travers le corps et la voix - sera notre outil d'analyse pour réfléchir à la tension dramatique dans son ensemble.
Cet atelier s'adresse à deux types de candidat·es : celles·ceux qui écrivent déjà pour le théâtre OU celles·ceux qui ont un parcours professionnel dans le spectacle vivant (mise en scène, jeu, scénographie, musique, chorégraphie) et qui souhaitent développer une écriture pour le plateau.
Anne-Marie White est une artiste aux multiples facettes qui explore diverses disciplines pour créer des œuvres singulières. Diplômée de l’Université d’Ottawa et de l’École nationale de théâtre du Canada, elle consacre de nombreuses années à la scène franco-canadienne, notamment en tant que directrice du Trillium de 2008 à 2017. Elle y cultive une approche personnelle mêlant écriture, mise en scène, adaptation littéraire et dramaturgie, avec des projets tels que Grincements et autres bruits, Le Bout du monde, Écume, Déluge, #PigeonsAffamés, Love is in the birds et Neuvaine.
Depuis, Anne-Marie poursuit son travail de mise en scène et dramaturge, notamment avec Le ruban d’la cassette d’Anique Granger (2019), Le chemin des possibles de Sébastien Lacombe (2022), Ornithorynque de Johanne Parent (2024) et De l’Importance de Gosser du bois de Corinne Sauvé (2025). En tant qu’interprète, elle participe au spectacle Elle/moi de la chorégraphe Katia Gagné (2019), à What Next en collaboration avec la chorégraphe abidjanaise Jenny Mezile (2019), ainsi qu’à (In)stables présenté en France (2023), dont elle est aussi la création.
Plus récemment, elle s’investit dans la co-création d’une performance poético-musicale avec Ouell, Se gaver de beau et de lent, ainsi que de nouvelles écritures, À vol d’oiseau (théâtre) et Radio Wouf (balados jeunesse). Récompensée par une bourse d’écriture du programme Littérature au Conseil des arts et des lettres du Québec en janvier 2025, elle met temporairement certains projets en pause afin de finaliser l’écriture de son premier roman, Le Signal des cieux.
Engagée dans le partage de son expertise, Anne-Marie travaille comme conseillère dramaturgique (Centre des auteurs dramatiques (CEAD), Théâtre Action) et anime des résidences d’écriture (Congrès mondial acadien, Conseil culturel fransaskois). Son travail de création est diffusé à travers le Québec, la Francophonie canadienne, la France, la Guadeloupe et Abidjan. Deux de ses textes théâtraux sont publiés aux Éditions Prise de parole.
Le stage en écoconception outillera les différents corps de métiers du milieu théâtral dans la production de scénographies écoresponsables. Cette formation permettra aux participant·es de transformer leurs pratiques artistiques et professionnelles grâce à des stratégies d’écoconception, des techniques de fabrications écoresponsables et des outils de productions adaptés aux nouvelles réalités du secteur.
Le stage sera divisé en trois parties principales au cours desquelles prendront place différentes discussions, ateliers et exercices :
La formation est proposée par Écoscéno.
Écoscéno est une entreprise d’économie sociale (OBNL) située à Montréal dont la mission est d’accompagner le milieu culturel dans la transition socio-écologique en outillant et en conseillant dans l’adoption de méthodes de production écoresponsables.
Écoscéno forme et accompagne les concepteur·trices, chargé·es de projet et gestionnaires dès le début du processus de création afin d’améliorer les performances environnementales des organismes culturels et les équipes de création par l’adoption d’une démarche d’écoconception.
Jusqu’à aujourd’hui, Écoscéno a formé plus de 1 000 professionnel·les en offrant plus de 94 formations et 60 accompagnements en écoconception dans le secteur des arts vivants et de la muséologie. Pour en savoir plus : Vidéo promotionnelle et Site web.
Julie Fournier est diplômée de l’Université Concordia, où elle a étudié en scénographie avec une spécialisation en conception de costumes. Depuis 2021, elle fait partie de l’équipe d’Écoscéno à titre d’accompagnatrice et de formatrice en écoconception auprès des professionnel·les du milieu culturel ainsi que dans des établissements scolaires à travers le Québec.
Elle collabore étroitement avec les scénographes et les équipes de production à la création de scénographies écoresponsables, pensées pour réduire leur impact environnemental et générer des retombées positives. Elle développe également des outils concrets et accessibles pour l’ensemble des membres des équipes de production, en plus d’initier des projets ancrés dans la communauté. Fidèle à sa passion première pour le costume, elle s’intéresse particulièrement aux techniques innovantes favorisant la confection de costumes écoresponsables.
Depuis septembre 2022, elle poursuit une maîtrise en administration et responsabilité sociale des organismes à l’UQAM, où elle se spécialise en gestion du changement et en leadership bienveillant, avec l’objectif de diriger des projets de plus grande envergure, porteurs de sens et d’impact.
Le corps de l’interprète offre au·à la metteur·e en scène un potentiel d’expression incroyable. Simplement placé dans un espace nu, il·elle peut à lui seul·e – et au-delà même du texte - exprimer une variété infinie d’idées et d’émotions. Lorsque ce corps évolue de manière sensible, consciente et intelligente dans un espace scénique, la force d’évocation de l’interprète est magnifiée. Il suffit que le corps de celui-ci soit travaillé tant de l’intérieur que de l’extérieur et placé en relation juste avec les autres acteur·rices pour que la vision du·de la metteur·e en scène puisse se concrétiser et atteindre son public.
Le but de l’atelier est d’explorer tout le potentiel expressif du corps de l’acteur·rice de manière à faire naître un état, une force et une sensibilité et de faire appel aux différents aspects de la direction d’acteur·rice pour utiliser le corps de l’interprète comme un outil d’expression scénique en soi, au service d’une vision théâtrale.
Deux jours du stage seront consacrés à la formation en direction d’intimité avec la formatrice certifiée Mimi Côté.
Dès sa sortie du Conservatoire d’art dramatique de Montréal, Dominique Leduc participe à la fondation de Momentum, un collectif consacré à la performance, à la multidisciplinarité et aux projets in situ. Au sein de ce groupe, elle participe entre autres à la création de Helter Skelter, Le dernier délire permis et Nuits blanches… Elle écrit et met en scène 7 façons d’apprêter un cadavre et L’ardent désir des fleurs de cacao, un spectacle déambulatoire présenté dans un loft industriel et dans lequel elle aborde des thèmes liés à l’identité, l’exil et la filiation.
Son expérience des processus de création l’a amené à travailler comme conseillère pour de nombreux metteurs en scène et chorégraphes, dont Carole Nadeau (Le Pont-Bridge), Isabelle Van Grimde et Marcel Pomerlo. Comédienne aventureuse, Dominique Leduc a joué pour de multiples théâtres. Elle était de la distribution de Showtime du Projet Bocal, spectacle présenté au Théâtre Jean-Duceppe en 2022, La Liberté de Martin Bellemarre (prix Gratien-Gélinas) et de la pièce d’Olivier Choinière, Nom de Domaine, présentée au Quat’Sous. Au Théâtre du Nouveau Monde, elle était de La divine illusion, Kean, Le Misanthrope, et Tristan et Yseult, à Espace Go, elle a entre autres joué dans Toutefemme, Top Girls et Désordre public. Elle était de l’aventure de Tout comme elle, poème scénique de Brigitte Haentjens, réunissant cinquante comédiennes. En 2012, elle a participé à la création d’Ana, une coproduction Québec-Écosse, mise en scène par Serge Denoncourt.
Dominique Leduc a également une formation en danse contemporaine. Elle a dansé professionnellement pour Isabelle Van Grimde et Daniel Léveillé et poursuit un travail de recherche chorégraphique dont a fait partie Paysage avec créatures, une performance présentée dans le cadre du festival Phenomena en 2021. En 2018, elle a signé la mise en scène d’une pièce de Jon Fosse – auteur récipiendaire du Nobel de littérature, - Le Nom, au Théâtre Prospero.
Dominique Leduc a été présidente du Conseil québécois du théâtre de 2012 à 2014 et elle enseigne à l’École nationale de théâtre du Canada.
Mimi Côté est une coordonnatrice et chorégraphe d'intimité basée à Montréal et à Toronto. Elle est certifiée par Intimacy Coordinators Canada (CAN) et la Intimacy Professionals Association (USA). Forte de plus de 14 ans d'expérience comme actrice et cascadeuse sur une multitude de plateaux nord-américains variés et exigeants, allant du cinéma à la télévision en passant par le théâtre, la publicité et les jeux vidéo, elle possède une expertise approfondie dans la préparation et l'exécution de scènes impliquant de la nudité, du sexe simulé et/ou du contenu sensible. Dans sa démarche, Mimi accorde une importance primordiale à célébrer les interprètes qui incarnent ces scènes à l'écran, ainsi qu'à leurs créateur·rices. Son engagement : offrir aux productions un accompagnement répondant aux normes les plus élevées de l'industrie en matière d'intimité, tout en promouvant des environnements de travail optimaux pour tous·tes. Elle est convaincue que les histoires les plus mémorables naissent avant tout de la dignité, de la créativité et de la prise de risque.
Les thématiques ont été choisies en fonction des besoins du milieu.
Les stages s’adressent aux praticien·nes du milieu du théâtre de la francophonie canadienne. Par francophonie canadienne, on entend : les francophones évoluant en situation linguistique minoritaire, soit dans les provinces et territoires où la population est majoritairement anglophone.
Du dimanche 30 novembre au samedi 13 décembre 2025 (déplacements inclus)
Au Théâtre Cercle Molière à Winnipeg au Manitoba.
350 $ par personne
L’ATFC prend en charge le déplacement, l’hébergement et offre un montant forfaitaire par jour pour l’achat de nourriture ainsi que pour le déplacement en autobus sur place.
Si les frais d’inscription représentent un frein à votre participation, nous vous encourageons à nous contacter.
Vous êtes intéressé·e ? Déposez votre candidature pour un stage, ou plusieurs, grâce aux formulaires d’inscription :
Il vous sera notamment demandé d’y indiquer une biographie et de transmettre un CV. Selon le stage, vous aurez à téléverser une lettre/vidéo d’intention ou à répondre à des questions sur vos motivations.
L’appel à candidatures se terminera le dimanche 22 juin 2025 à 23h59 (HNP).
L’ATFC, ses partenaires et son corps enseignant s’assureront que le processus de sélection est équitable. Toutes les candidatures reçues seront analysées avec respect et intérêt.
Le jury se tiendront au mois de juin, à la suite de quoi tous·tes les candidat·es seront contacté·es.
Pour toute question, vous pouvez joindre Chloé Saulas à chloe@atfc.ca ou au 613-562-2233, poste 5.
Les stages sont rendus possibles grâce à un appui financier de Patrimoine canadien et du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes.
Les stages de perfectionnement professionnel sont rendus possibles grâce à un appui financier de Patrimoine canadien, du Conseil des Arts du Canada et du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes.